JERUSALEM : MUNICIPALES

Le tiers des habitants de Jérusalem est arabe. Ne voulant pas reconnaître l'autorité israélienne sur la ville, ils boudent les urnes (Jérusalem-est est occupée). Cette abstention est l'objet de discussions, et pourrait disparaître dans l'avenir. Un maire arabe aurait mathématiquement des chances d'être élu dans le futur, étant donné l'expansion démographique actuelle. Nous ne sommes pas prêts d'assister à une participation des quartiers est, car un désengagement israélien est inconcevable. Le conseil municipal pourrait être constitué de trois tendances : les laïcs majoritaires, les ultra-religieux et les Arabes. La capitale deviendrait ingouvernable, même s'il y avait une coalition entre deux partis. Une annexion de territoires pourrait redessiner Jérusalem dans ce cas.

La politique des Israéliens est d'une simplicité redoutable. Ils envahissent des territoires, créant des zones de conflit circonscrites qui jouent le rôle d'abcès de fixation, tout en continuant une politique d'encerclement du même type que le jeu de go, qui renforce leur territoire et leur pouvoir. Les Palestiniens ont un état fantôme, et sans économie propre il leur est impossible de s'extraire de cette situation. La situation peut se résumer ainsi : des Arabes encerclés par des Israéliens encerclés par des Arabes.