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9 novembre 2008

BIAFRA ET HUMANITAIRE : RETOUR EN ARRIERE

En 1967, l'un des peuples du Nigéria fait cessession. La région du Biafra déclare son indépendance. Le conflit tourne à la guerre civile. Il fera 3 millions de déportés, et amènera de nombreuses morts dues à la famine et aux maladies. La plupart des grandes nations ne reconnaissent pas le Biafra comme étant un pays, certaines aident le gouvernement officiel, tandis que les USA refusent de vendre des armes aux deux camps. La France soutient officieusement les rebelles. Il y a une raison majeure à ce conflit et à l'intervention des grandes puissances : les 4/5 du pétrole du Nigéria sont situés dans la région du Biafra.

Cette guerre civile mobilise la Croix-Rouge. Des milliers de tonnes de vivres sont acheminés. Les médias couvrent énormément les évènements, les médecins de la Croix-rouge sortent de leur réserve et s'expriment ouvertement. Ils décident d'intervenir et créent un couloir aérien pour livrer des médicaments. Ce conflit aura deux conséquences : la création d'organismes humanitaires comme Médecins sans frontières et Médecins du monde, et l'apparition du concept de droit d'ingérence repris depuis par l'ONU. C'est de cette époque que date la création d'ONG, car il y a souvent conflit d'intérêt entre les états et l'humanitaire. Les états soutiennent parfois des régimes totalitaires, pour des raisons économiques, politiques et stratégiques ; ces régimes refusent souvent les secours officiels. Le conflit du Rwanda, qui a lui aussi entraîné un génocide, est l'illustration parfaite de ce piège à double détente pour les victimes : la non-ingérence, qui garantit dans le même temps la souveraineté d'une nation et l'impunité aux régimes totalitaires.

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